Découvert l'année dernière à La Petite Librairie, lors d'une soirée avec Romain... Préparation d'un voyage à venir en Roumanie.
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Entre catalyseur de savoirs, passeur de compétences et ouvreur scientifique, j'aspire à l'exploration littéraire des futurs possibles, sans totalement exclure l'exploration future de possibles littéraires.
Deux alter egos peuvent être trouvés sur le Fédivers, l'un est pictural, l'autre scientifique : @fresseng@pixelfed.fr & @fresseng@fediscience.org
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Livres de Nicolas Fressengeas
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Nicolas Fressengeas a commencé la lecture de Goodbye Ceausescu par Romain Dutter
Nicolas Fressengeas a commenté Romans par H. G. Wells (Litera, #9)
Deuxième roman achevé : "L'île du docteur Moreau". Il me semblait l'avoir lu, jadis, mais ce fut une lecture première. Un roman sur la condition humaine, et ses relations à l'animalité, dans la cadre de la science du XIXe, avec ses connaissances et ses misconceptions. Une lecture historique et sympathique.
Nicolas Fressengeas veut lire Vive les communs numériques ! par Serge Abiteboul
Nicolas Fressengeas a publié une critique de L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres par Nelly Dussausse
Une réflexion pédagogique pour tous, à la lumière de Victor Hugo
3 étoiles
"L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres" est un ouvrage qui est extrêmement bien décrit par son titre, tout en ne se laissant pleinement saisir que très progressivement. L'autrice, ou l'auteure, car elle semble préférer cette féminisation, le consacre à l'école qu'elle a fondée dans le 14ᵉ arrondissement parisien, pour accueillir les enfants à haut potentiel, tout en étant justement très prudente sur l'utilisation de cette appellation.
Elle y décrit l'approche originale de ces enfants, à travers trois parties à la lumière de l'œuvre de Victor Hugo. La première, "Cosette, l'alouette qui ne chantait jamais", les approche via leur innocence, la confiance et la joie qu'ils doivent pouvoir développer dans le cadre de leurs relations avec les adultes. La deuxième, "Gavroche, la petite grande âme qui voulait s'envoler", en prend le contrepied pour aborder leur créativité, qui va de pair avec une tendance à l'insurrection pour conquérir …
"L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres" est un ouvrage qui est extrêmement bien décrit par son titre, tout en ne se laissant pleinement saisir que très progressivement. L'autrice, ou l'auteure, car elle semble préférer cette féminisation, le consacre à l'école qu'elle a fondée dans le 14ᵉ arrondissement parisien, pour accueillir les enfants à haut potentiel, tout en étant justement très prudente sur l'utilisation de cette appellation.
Elle y décrit l'approche originale de ces enfants, à travers trois parties à la lumière de l'œuvre de Victor Hugo. La première, "Cosette, l'alouette qui ne chantait jamais", les approche via leur innocence, la confiance et la joie qu'ils doivent pouvoir développer dans le cadre de leurs relations avec les adultes. La deuxième, "Gavroche, la petite grande âme qui voulait s'envoler", en prend le contrepied pour aborder leur créativité, qui va de pair avec une tendance à l'insurrection pour conquérir une indispensable liberté. La dernière, "Gwynplaine, l'enfant qui sourit" est peut-être la plus philosophique en abordant les questions d'identité et de la quête du sens de la vie, pour finir par une réflexion sur la question de la sensibilité dans la pédagogie.
Comme je m'y attendais, j'ai eu un peu de mal à entrer dans la dialectique de ce livre, qui m'a semblé n'offrir comme seule issue à tous les enfants à haut potentiel l'inscription dans l'école parisienne Georges Gusdorf, du fait de l'inadaptation rédhibitoire de l'école de la République à leur profil cognitif. Toutefois, il faut bien reconnaître que l'analyse qui est faite des pratiques de notre école républicaine est loin d'être erronée, et qu'il lui est effectivement très difficile de s'adapter aux profils individuels.
Néanmoins, et c'est probablement là la force de ce livre, la réflexion pédagogique menée s'étend, selon moi, bien au-delà des "enfants et adolescents précoces", dont il est d'ailleurs montré que la définition est intrinsèquement imprécise, laissant les frontières floues. C'est à ce moment que le titre révèle toute sa force : "L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres". Cette affirmation peut se lire dans les deux sens : ce qui est vrai pour les enfants l'est pour tous les enfants, qu'ils soient à haut potentiel ou non. L'adaptation pédagogique individuelle qui est prônée ici pour les hauts potentiels n'est pas, toujours selon moi, à réserver à cette population : elle serait salutaire pour tous, posant par là la question des moyens alloués à l'école (publique, bien sûr).
"Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance." (Robert Orben)
Nicolas Fressengeas a terminé la lecture de L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres par Nelly Dussausse
Lecture achevée sans un regret. En effet, une fois dépassé un parisianisme intrinsèque, la réflexion se déploie pour, in fine, montrer la justesse, et la finesse insoupçonnée, du titre. L'enfant à haut potentiel est un enfant comme les autres, au point que la réflexions philosophiques et pédagogiques de cet ouvrage étendent selon moi leur portée bien au delà de ces quelques 3% de nos enfants, pour les concerner tous. Pour ne rien gâcher, et bien qu'érudit, ce livre est porté par une écriture fluide très agréable à lire.
Nicolas Fressengeas veut lire Vallée du silicium par Alain Damasio
Découvert via un article de Mediapart. Je cite "un texte vertigineux qui propose une forme renouvelée de technocritique, à la mesure du basculement engendré par les IA".
Il va m'être difficile de passer à côté.
Je me suis accroché ! Bien m'en a pris. Je viens de finir la deuxième partie, consacrée à Gavroche, la petite grande âme qui voulait s'envoler. Ses trois maîtres mots sont créativité, insurrection et liberté.
Je me suis accroché car la lecture est agréable, dans un style franc et personnel. Sans arriver à me départir de cette impression d'un ouvrage évoluant au sein du microcosme parisien, j'ai néanmoins apprécié la finesse de l'analyse pédagogique, et ce malgré le dénigrement incessant de l'école de la République.
Il faut bien néanmoins reconnaître que cette dernière gagnerait à évoluer pour adapter ses pratiques à une jeunesse en mutation. Contrairement à ce s'écrit l'autrice, je pense que la pédagogie que cet ouvrage réserve aux HPI est également celle qui permettrait à tous de retrouver le plaisir de l'école pour un meilleur accès à l'épanouissement personnel.
Question de budget ou question de priorité ?
Lors d'un voyage scolaire en Bourgogne qui impliquait la visite d'une ferme, les adultes accompagnants ont tous été frappés au même moment, devant l'enclos de l'âne, par la description qu'en faisait notre guide. Selon elle, cet animal plus intelligent que le cheval ne se mettait jamais au travail s'il n'avait pas compris le sens de ce qu'on lui demandait de faire, mais le réalisait parfaitement quand il en avait perçu l'intérêt, que l'objectif était clair et qu'il n'avait plus de raison d'en douter. Il était même alors particulièrement efficace et résistant. Nous avons compris ce jour-là pourquoi nous disions parfois affectueusement à nos élèves qu'ils étaient de vraies "têtes de mules".
— L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres de Nelly Dussausse (Page 105)
Vécu par tous les parents, que leurs enfants soient HPI ou non.
Après préambule et introduction, la première partie de ce livre s'intitule "Cosette, l'alouette qui ne chantait jamais". Ses deux premiers chapitres, que je viens de terminer, sont "L'innocence" et "La confiance".
A ce stade, mon impression est mitigée. Il est possible que cet ouvrage finisse sur l'étagère des lectures interrompues. Le titre était pourtant explicite : les enfants HPI sont des enfants, comme les autres. Il s'ensuit que livre est un traité de pédagogie, assez bon au demeurant, qui s'ingénie à clouer l'école publique au pilori en proposant une pédagogie qu'il faudrait réserver aux élèves HPI.
C'est à cet endroit que mon cœur républicain saigne : la pédagogie proposée est excellente, j'en conviens, mais requiert des moyens colossaux. Elle n'est en revanche à mon avis pas spécifique aux enfants HPI, et gagnerait à être proposée à tous. Ce n'est malheureusement pas le cas, faute de moyens.
Cette réflexion est pour …
Après préambule et introduction, la première partie de ce livre s'intitule "Cosette, l'alouette qui ne chantait jamais". Ses deux premiers chapitres, que je viens de terminer, sont "L'innocence" et "La confiance".
A ce stade, mon impression est mitigée. Il est possible que cet ouvrage finisse sur l'étagère des lectures interrompues. Le titre était pourtant explicite : les enfants HPI sont des enfants, comme les autres. Il s'ensuit que livre est un traité de pédagogie, assez bon au demeurant, qui s'ingénie à clouer l'école publique au pilori en proposant une pédagogie qu'il faudrait réserver aux élèves HPI.
C'est à cet endroit que mon cœur républicain saigne : la pédagogie proposée est excellente, j'en conviens, mais requiert des moyens colossaux. Elle n'est en revanche à mon avis pas spécifique aux enfants HPI, et gagnerait à être proposée à tous. Ce n'est malheureusement pas le cas, faute de moyens.
Cette réflexion est pour l'instant absente. Mais je m'accroche... Je poursuis. Prochain chapitre : "La joie".
A propos du monde aujourd'hui. Découvert grâce à @Bob@bouquins.zbeul.fr
Nicolas Fressengeas a commencé la lecture de L'enfant à haut potentiel est un enfant, comme les autres par Nelly Dussausse
Après quelques hésitations entre reprendre une lecture loisir, et une autre plus sérieuse, mais dont la nécessité se fait jour d'un point de vue familial, je démarre la lecture d'un ouvrage écrit par la directrice d'une école privée hors contrat, elle-même issue de l'École alsacienne, qui a fait son chemin dans les médias il y a quelques mois. Qu'il va être difficile de me défaire de mes préjugés sur l'école privée, qui plus est hors contrat ! C'est parti pour un défi à l'ouverture d'esprit.
Nicolas Fressengeas a publié une critique de La fractale des raviolis par Pierre Raufast
Une dimension fractale incertaine.
3 étoiles
Avertissement sur le contenu Attention : révélations inopportunes susceptibles de gâcher la lecture.
Nombres de romans construisent leur intrigue à partir d'histoires a priori disjointes dont les liens se tissent au fur et à mesure de leur déploiement.
La fractale imbrique plus qu'elle ne tisse, en ouvrant des parenthèses successives et intriquées, sur plusieurs niveaux. C'est ainsi qu'elle nous fait voyager à travers l'Europe et les siècles derniers, à travers épidémies, guerres, intrigues et arnaques.
L'idée est séduisante, et c'est tout naturellement que le lecteur se plaît à chercher les fils qui pourraient relier les récits à travers le temps et l'espace.
Au fur et à mesure de la plongée dans l'imbrication des histoires, moyennant quelques allers et retours, il finit néanmoins par s'épuiser dans cette recherche de liens mal assurés.
En effet, les connexions entre récits sont très ténues et l'espoir d'une intrigue spatio-temporelle déçu. L'histoire principale elle même, celle qui traite de raviolis, pourrait par exemple être retirée sans nuire à la cohérence d'ensemble. Sa fin est par ailleurs improbable et sans lien particulier avec le reste du livre.
Un roman agréable à lire, donc, qui fait passer un bon moment, et très prometteur pour un premier, malgré tout. Allons voir les suivants, puisqu'ils sont déjà publiés !
Nicolas Fressengeas a terminé la lecture de La fractale des raviolis par Pierre Raufast
Quelques jours plus tard (le week-end de Pâques aidant), de retour de plongée dans la fractale.
Elle fleure bon le premier roman, avec ses qualités et ses points d'amélioration. L'auteur en a commis d'autres depuis, dont un, Habemus Piratam, dont le seul titre attire le geek que je crains d'être.
Essayons nous à une critique. Attention divulgations potentiellement inopportunes inévitables.